Même si vous n’avez jamais eu à vous battre contre un ours dans la vraie vie (du moins, souhaitons-le!) il est certain que vous avez déjà eu des pensées dangereuses tout aussi effrayantes et épuisantes. Sentiment de menace soudain et implacable, amplification des sens et de l’anxiété, impression que la situation est insurmontable… que le danger soit réel ou imaginaire, les réactions sont les mêmes.
Le cerveau a ceci de particulier : il ne sait pas distinguer une situation réelle d’une autre créée de toute pièce par nos seules pensées. Songez à la peur : c’est une sensation viscérale qui nous pousse à nous battre, à fuir ou à cajoler. Lorsque l’on est en danger, notre corps perçoit une menace et réagit à cette menace. Le contraire est aussi vrai. Si l’on songe à une situation plaisante, notre corps se sentira en sécurité et réagira en conséquence. Plus précisément, le corps se relaxe, l’esprit se calme et la respiration redevient normale. Voilà qui paraît bien simple, mais nous savons tous que ce qui est « simple » n’est pas toujours « facile ».
La base
Nos réponses émotives sont ancrées dans l’amygdale, cette minuscule structure en forme d’amande située dans les profondeurs du système limbique, centre cérébral des émotions. Du temps de nos ancêtres des cavernes, cet élément primitif du cerveau humain servait à la survie, comme pour reconnaître la menace d’un cougar qui rôdait, fuir les situations dangereuses ou protéger les réserves de nourriture. Évidemment, les réalités de la vie ont changé depuis. En général, nos besoins essentiels de nourriture et de sécurité sont comblés et l’on ne se sent pas continuellement menacés. Malgré cela, le cerveau de certaines personnes demeure en état d’alerte constant.
Faire appel à la raison
Bien qu’un tel système de réponse automatique demeure utile devant un danger réel, il nous faut désormais une conscience « supérieure » qui nous pousse à faire une pause, à réfléchir et à réagir de manière délibérée. L’évolution humaine a donné lieu à deux mécanismes de réponse, la lutte et la fuite, contrôlés par l’amygdale depuis notre inconscient. Cependant, nous pouvons faire appel au « cerveau raisonnable » pour arriver à prendre des décisions réfléchies.
La capacité de raisonnement requiert plus de temps qu’il n’en faut à l’amygdale pour se mettre en marche. Ainsi, lorsque des pensées irréalistes ou menaçantes déclenchent l’amygdale, il faut faire appel à la raison pour confirmer que l’on est, en fait, en sécurité. Parfois, les circuits disjonctent quelque peu, et l’on se retrouve aux prises avec l’anxiété et d’autres symptômes physiologiques comme une transpiration accrue, un rythme cardiaque accéléré, des attaques de panique et plus encore. Heureusement, vous pouvez faire appel à un thérapeute du programme d’aide d’Arete pour vous aider à combattre vos pensées anxieuses et gagner la bataille!
« En prenant pleinement conscience de nos pensées et des réactions qu’elles provoquent, il est possible de s’adapter et d’ajuster le tir. »
S’exercer au calme
Voici quelques conseils à appliquer lorsque vous sentez la peur vous envahir :
- Accueillez l’incertitude. Lorsque vous vous trouvez dans une situation imprévisible, étrange ou inconfortable, tâchez d’en extraire le positif. Faites preuve d’optimisme et accueillez l’inconnu.
- Transformez vos pensées en alliées. Votre amygdale réagit rapidement — en une fraction de seconde — ce qui signifie que vous ressentirez la peur avant même de savoir ce qui vous effraie et d’en comprendre la raison. L’amygdale mettra fin au signal d’alarme lorsqu’elle vous saura à nouveau en sécurité. Remettez en question vos pensées pour atténuer l’urgence. Cela vous aidera à renverser la vapeur et à recommencer à vous concentrer.
- Passez à l’action. Appliquez des comportements pour renverser l’effet de la pensée, et confirmer à votre esprit que vous êtes tout à fait en sécurité. Ainsi, lorsque vous sentez que la bataille est imminente, faites des mouvements qui augmentent votre bien-être et sachez que l’effet des épisodes réussis de comportement positif sont cumulatifs.
Prendre des forces
Comprendre que la conscience peut lancer à l’amygdale des signaux d’alarme, même lorsque l’on est parfaitement en sécurité, est crucial dans l’entraînement à long terme de son cerveau. La bonne nouvelle : il est possible de maîtriser les pensées néfastes, de calmer l’amygdale et de neutraliser l’anxiété. Si l’on prend conscience de nos pensées et de leurs conséquences, on peut arriver à composer avec les idées négatives et à modifier nos réactions.
Pour cela, il faut reconnaître ses craintes plutôt que les ignorer, et consciemment lâcher prise pour que le cerveau se rende compte que l’on est en sécurité. « Bien plus facile à dire qu’à faire » pensez-vous, mais c’est possible. Promis! Communiquez avec nous pour découvrir comment entraîner votre cerveau à gagner ses futurs combats et vous sentir plus calme. Laissez dormir l’ours!