Vous ressentez de l’anxiété? Ne laissez pas la stigmatisation vous empêcher de demander de l’aide

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Alors que cessent les restrictions liées à la COVID-19, prenez le temps de réfléchir aux effets persistants de la pandémie sur la santé mentale. Les conséquences de l’isolement social, du stress, de la peine et des pressions financières que nous avons éprouvés pourraient nous rendre anxieux face à l’avenir.

Il faut savoir que les changements dans nos pensées, nos comportements et nos sentiments peuvent être des réactions tout à fait normales au stress et touchent de nombreuses personnes. En fait, 68 % des Canadiens ont indiqué que leur santé mentale s’était dégradée depuis le début de la pandémie[1].

Les impacts psychologiques de la COVID-19 sont bien documentés et ont été largement abordés dans les nouvelles et les médias sociaux. Certains, toutefois, sont encore réticents à parler de ce qu’ils vivent et ressentent. Cela pourrait être dû à l’auto-stigmatisation.

 

Reconnaître les signes

L’auto-stigmatisation a un impact sur ce que l’on pense de soi et des autres — y compris notre famille, nos collègues et nos amis. Voici comment ce processus pourrait s’exprimer :

  • Parfois, je ressens de la honte, de l’embarras ou de la déception parce que je semble incapable de gérer les défis posés par la vie et la pandémie.
  • Je crois que j’intériorise les préjugés et la discrimination que l’on témoigne aux personnes souffrant de troubles de santé mentale, à cause de la manière dont je me sens.
  • Je crois que je dois garder mes pensées pour moi et faire comme si tout va bien. Personne ne doit savoir ce que je vis.

Cela vous semble familier? Pour être tous en mesure de traverser la prochaine étape de la pandémie, nous devons prendre des mesures pour éviter que la stigmatisation (et particulièrement l’auto-stigmatisation) nous empêche de demander de l’aide lorsque nous en avons besoin.

 

Chercher de l’aide

Voici trois choses que vous pouvez faire dès maintenant pour réduire l’auto-stigmatisation et favoriser des comportements sains en matière de recherche d’aide :

  1. Faites preuve de compréhension et choisissez vos mots avec soin. Faites preuve de patience envers vous-même, réfléchissez aux mots que vous utilisez et ayez conscience de la manière dont vous vous parlez (« Je ferais mieux d’éviter les autres. » « Je vais sortir, mais personne ne doit savoir ce qui m’arrive. » « C’est un grand signe de faiblesse que de ne pas pouvoir gérer ça. »). Soyez à l’écoute de vos sentiments et reconnaissez-les. Parlez-vous de manière positive, sans jugement (« Je ne suis pas au meilleur de ma forme, et parler à quelqu’un pourrait m’aider à comprendre ce qui m’arrive. » « Je me sentirais peut-être mieux si j’en parlais à quelqu’un. » « Je peux parler de n’importe quoi à ________. Peut-être devrais-je lui dire ce qui m’arrive. »).
  2. Informez-vous et prenez des mesures pour éviter la stigmatisation. Pour éviter les comportements de stigmatisation, maintenez des liens avec les autres et ne vous isolez pas. Reconnaissez que tous ont vécu les effets de la pandémie et que vous avez eu votre propre expérience. Ne laissez pas la stigmatisation vous faire douter de vous ni avoir honte.
  3. Ayez recours aux ressources qui vous sont offertes. Renseignez-vous et posez des questions sur les ressources que votre organisation a mises en place pour soutenir la santé mentale. L’accès à votre programme d’aide aux employés, à une assurance couvrant les services de psychologues ou à d’autres ressources vous aidera à passer à travers cette période difficile.

 

[1] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210318/dq210318a-fra.htm

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